A l'appel des syndicats Cfdt-Cgt-Cftc, les personnels du Centre hospitalier psychiatrique du Rouvray réunis ce mardi en assemblée générale ont voté la grève pour le jeudi 22 Mars. Ils protestent contre le manque de moyens dans un établissement saturé.
Selon les syndicats "on est à la limite de la maltraitance, tant pour les patients que pour les salariés". Le manque de moyens au Centre hospitalier psychiatrique du Rouvray à Sotteville-lès-Rouen (Seine-Maritime) est un problème récurrent qui perdure depuis des années.
"Il y a actuellement un véritable afflux de patients, dans cet établissement déjà saturé et dont les capacités d'accueil sont en réduction", alerte un salarié.
Des conditions d'accueil indignes
Alors pour faire face, on installe des lits dans des bureaux et les couloirs. "Sans parler des chambres sans sanitaires où on entasse les patients. L'accueil des malades se fait dans des conditions indignes".
Selon un syndicaliste, un simple coup d'oeil sur les chiffres suffit a comprendre la situation : "En 2014 nous disposions de 566 lits auxquels s'ajoutaient 530 places en ambulatoire. Deux ans plus tard, 15 lits avaient disparus et le service ambulatoire avait perdu 123 lits".
Jeudi les salariés du Centre hospitalier psychiatrique se joindront à la grève nationale, en attendant la prochaine réunion du CHSCT, prévue vendredi 23 Mars. Une réunion à l'issue de laquelle la direction pourrait faire des annonces.
VIDEO : le reportage de Bérangère Dunglas et Bruno Morice avec les interviews de :
- Témoignage d'un patient
- Nicolas Fourneyron, Collectif des Blouses Noires
- Cyril Boutin, infirmier, délégué Cgt